Photo: Frédéric Auger

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Photo: Nurith Wagner-Strauss

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Moi qui me parle à moi-même dans le futur

Dans le futur, une vieille femme mourante s’égare dans les pensées d’une femme du présent. Pendant que leurs corps se vident de leur sang, l’enfant qu’elles ont toutes deux été invente un monde surplombé d’un ciel jaune dans lequel des lièvres sauvages se poursuivent. Sur le bord de la mer, un champ de pavots borde une étrange forêt. Morphée lui-même s’évade dans les rêves alors qu’autour de lui, ce paysage surréel se déploie.

Des mythes fondateurs et des histoires d’enfants jusqu’aux états éthérés que la morphine suscite, Moi qui me parle à moi-même dans le futur est une pièce poétique autour du temps et de la mort.

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"Le désir, le plaisir, l’amour, la douleur, la drogue, la peur, les rêves de jour ou de nuit excitent mon imagination et modifient ma conscience. Grâce à tous ceux là, le monde m’apparaît nu, et ce qui avait été dérobé à mon regard lui est redonné. Le temps cesse de se montrer sous son aspect linéaire et moi, je me retrouve en son centre, comme au milieu du cadran del’horloge. Un paysage circulaire, une plaine infinie, là où rien ne me protège des intempéries et des fléaux innombrables, là où je me trouve, moi, qui peine à me rappeler mon nom tellement les contours de ma silhouette qui me dissocie du décor sont flous et pénétrables. Je pense : la fragilité est une force, et je permet au vent de me traverser. La couleur de mon identité s’irise et se transforme comme la peau du caméléon et il n’y a pas de mal à cela. Je me demande : la fragilité de la nuit qui ne résiste jamais au jour est-ce que cela est une faiblesse ?

Je mourrai. De ça je suis certaine. Rien d’autre ne m’apparaît immuable ou même réel.

Et avec toute la poésie des choses fictives, je dessine la réalité imaginée de ma vie. Le vent, le ciel, la pluie, le sang des êtres et l’essence des choses, l’amitié, l’amour et la musique, tout me subsistera après. Et à la pensée que mes traces seront effacées, quelque chose se crache hors de moi : de la poésie peut-être, de l’absence de sens sûrement, ou excès de sens; c’est la même chose.

J’invente cela et cela existe, jusqu’à ce que cela se brise et soit recommencé."

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Crédits 

Texte et mise en scène
Marie Brassard

Interprétation
Marie Brassard, Jonathan Parant, Alexandre St-Onge

Musique et son
Jonathan Parant and Alexandre St-Onge

Lumière et traitement vidéo
Mikko Hynninen

Films 16mm et images vidéo
Karl Lemieux et Philippe Tremblay-Berberi

Direction technique et sonorisation
Fred Auger

Coproduction

Infrarouge (Montréal), Festival TransAmériques (Montréal), Théâtre français du Centre national des Arts (ottawa), Wiener Festwochen (Vienne-Wien), Theater im Pumpenhaus (Münster)

Avec l’aide du Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec

Ce projet a été développé dans le cadre d’une résidence à l’Usine C

Me Talking to Myself in the Future (tversion de langue anglaise) a été créee à Vienne au Halle G Museumquartier dans le cadre de Wiener Festwochen en 2010.

Agent de Tournée :

Menno Plukker Theatre Agent Inc

Menno Plukker

menno@mennoplukker.com